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Chercheurs d’emploi : les recruteurs tracent votre image numérique! Print E-mail
Sunday, 08 February 2009 14:32

Réseaux sociaux, blogs, forums, le Web 2.0 multiplie les possibilités de se constituer une identité numérique, or celle-ci est consultable par tous les acteurs du web y compris les recruteurs… 

De plus en plus d’entreprises avouent consulter Google afin d’en connaitre un peu plus sur leurs futurs collaborateurs. Il est donc nécessaire de soigner et surtout de contrôler son image sur Internet.

 

 

Comment les recruteurs vous tracent sur Internet ?

 

 

Le moyen le plus simple d’identifier votre présence sur Internet est d’utiliser le moteur de recherche Google. Les recruteurs n’ont qu’à taper vos nom et prénom dans cette gigantesque base de données, et vos blogs, articles, commentaires ou participations aux réseaux sociaux apparaitront dans les réponses. Autant dire que si vous êtes un assidu de la toile, le recruteur aura un large panel d’informations.

 

Les réseaux sociaux sont également à surveiller, et en particulier Facebook ou MySpace. Ces sites permettent à chaque internaute de s’exprimer en toute liberté sur Internet mais aussi de se renseigner sur les membres inscrits, c’est alors une aubaine pour obtenir des informations personnelles sur les éventuels candidats à un poste. Il est aisé de consulter les hobbies, les opinions, les coups de gueule et même dans certains cas les addictions de certains membres ! Les photographies du quotidien sont également visibles, avec tout ce que cela peut comporter de révélateur sur votre mode de vie.

 

 

Pourquoi faut-il contrôler son image numérique ?

 

 

Selon une étude du cabinet Robert Half en août 2008, de nombreux DRH (94%) utilisent de moins en moins les canaux classiques de recrutement et cherchent à aller au-delà du CV classique (abandon progressif des prises de références) car ces réseaux permettent de découvrir ce que le candidat a pu faire par le passé. Une autre étude Harris Interactive pour CareerBuilder affirme que déjà 22% des DRH utilisent les réseaux sociaux pour mieux connaitre leur candidat et 9% disent vouloir s’y mettre dans les prochains mois. Le but est de mieux cerner la personnalité et la crédibilité.

 

Toujours selon cette dernière enquête, 34% des recruteurs ayant recours à ces méthodes ont déjà refusé un candidat suite à la consultation de l’un de ces réseaux. Les raisons sont diverses : apologie de la drogue ou de l’alcool, propos et contenus provocants ou inappropriés, fautes d’orthographes dans les contributions, un pseudonyme tendancieux, mensonge sur les qualifications réelles,…

 

Le cas inverse peut aussi se produire, ainsi 24% des employeurs utilisant ces réseaux ont été confortés dans leur décision d’embaucher un candidat, notamment si le contenu découvert est valorisant et en rapport avec les exigences du poste concerné.

 

Autre possibilité, l’inexistence sur Internet, celle-ci n’est pas forcément bien perçue par les recruteurs, surtout s’il s’agit d’un poste avec des responsabilités managériales, où des qualités de communication sont requises. Il est alors décisif d’avoir une vitrine sur Internet.

 

On assiste à une multiplication de témoignages sur des entretiens compromis par des informations gênantes découvertes sur Internet, c’est pourquoi il est essentiel de contrôler son image numérique.

 

 

Comment gérer et protéger son identité sur Internet ?

 

Une surveillance régulière sur Google est la première action de veille à réaliser. Ensuite, il suffit de contrôler ses publications en ayant à l’esprit que celles-ci peuvent être consultables par chaque internaute. En ce qui concerne Facebook et autres réseaux sociaux vous pouvez configurer votre profil en mode « privé », vous pourrez ainsi vous protéger de certaines consultations gênantes suite à une soirée arrosée par exemple.

 

Lorsque le mal est fait et que des publications apparaissent sur les moteurs de recherche, il existe quelques recours. Vous pouvez demander aux référenceurs d'effacer la page concernée. Mais cette demande doit être justifiée par rapport à la loi en s’appuyant sur l'article 38 alinéas 2 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés. Le responsable du site internet  publiant des informations personnelles devra alors faire le nécessaire auprès des moteurs de recherche pour que ces pages soient supprimées. Sinon celles-ci disparaitront par la suite lors de la mise à jour des moteurs de recherche.

 

Si ces solutions ne fonctionnent pas, la justice sera le dernier recours, il faudra alors saisir la CNIL (Commission National de l’Informatique et des Libertés), celle-ci agira selon la loi Informatique et Libertés de 1978.